Troubat, spit et mythe
3 ans après la polémique de Yalta, Troubat deviendra le lieu cultuel du premier grand prix de France d'escalade en milieu naturel où un inconnu, le local Gilbert Ogier, remportera la victoire en surclassant toutes les illustres pointures de l'époque, Ben Moon, Jerry Moffatt, Ron Kauk et Didier Raboutou entre autres …
Quelques temps plus tard, un cathare ( jamais consolé ) y perdra à un relais son fil de bure qu'un charitable francilien lui ramènera après qu'une Princesse ait consenti à quémander quelque secours dans les alentours du coin du projecteur …
Il faudra attendre plus d'une décennie pour qu'un célèbre Catalan «omnisports» vienne à son tour y poser ses phalanges d'animal grimpesque, trimbalant dans sa puissante et récente hippomobile blanche une fratrie avide d'azur et de rocher.
Sous un flamboyant soleil d'une fin d'été s'ingéniant à cuire le caillou, lui confiant quelques degrés supplémentaires ainsi qu'à la pulpe de nos doigts, la corde sera quand même déployée pour honorer la réputation de ce sanctuaire vertical.
Un peu de religiosité et beaucoup de soif nous amèneront ensuite à passer par la colossale cathédrale Notre-Dame de Saint-Bertrand de Comminges et par un glacier du secteur qui sera rapidement débarrassé des séracs encombrant sa terrasse.
Mais seulement après que le carrosse blanc domestiqué par son talentueux pilote ait pu franchir l'étroiture de la Porte Majou, les deux rétroviseurs latéraux ne devant leur salut que grâce à la pugnacité et le sang-froid de son cocher.
C'est dans un restaurant homophone de la cité mariale que Marco et la horde affamée installeront un campement provisoire le temps d'un interlude stomacal où les maxillaires ont su prendre la suite des doigts et des jambes bien sollicités de la veille.
Pour enfin un retour mérité vers leur paradis Tarraconais devenu une réalité subséquemment à un long exil durant lequel jamais le Catalan n'aura renié une fois sa Patrie …