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Espace de désinvolture où le rêve se doit de guider vos pas dans les sentes de la pensée vagabonde

Le mystère du col Dyatlov

15 Juin 2017 , Rédigé par Scribouillard Publié dans #Histoire mystérieuse

Le mystère du col Dyatlov

Le 27 janvier 1959, le guide Igor Dyatlov et huit étudiants alpinistes expérimentés de l'école polytechnique de l'Oural partent pour une expédition à ski mais de sévères conditions météorologiques les contraignent à dévier vers un mont de catégorie III, l'Otorten ( littéralement « N'allez pas là-bas » … Tout un programme ) où, à partir de la nuit du 1 au 2 février, ils semblent alors s'être volatilisés dans ce coin de nature austère et inhospitalier.

 

Le 26 février, au lieu-dit « Kholat – Syakhl » ( « la montagne de la mort » … On continue dans la toponymie charmante ), le campement est repéré par l'aviation et c'est alors que naît le mystère à ce jour non encore élucidé consistant à comprendre pourquoi 9 montagnards chevronnés seraient sortis nuitamment d'une tente après l'avoir lacérée par l'intérieur pour se diriger ensuite vers l'orée d'un bois, à plus d'un kilomètres et par moins 20 degrés, pour certains pieds-nus, en chaussettes et en sous-vêtements.

 

L'état des premiers cadavres, peau orangée, vieillissement prématuré, cheveux grisés et brûlures sur les paumes de main, ne peut laisser que perplexes les secouristes.

 

En lisière d'une forêt avec quelques cimes d'arbres consumées, près d'un grand pin aux branches hautes cassées, sont d'abord découverts les reliquats noircis d'un feu de camp ainsi que deux dépouilles simplement revêtues de leurs dessous et pieds nus.

A 300 mètres ensuite, le corps du guide, couché sur le dos, une branche serrée dans sa main et la tête tournée dans la direction du campement. Puis, à 150 mètres à peine gisent deux autres macchabées dans une posture suggérant qu'ils sont décédés en tentant de ramper vers leur tente.

 

La version officielle, que l'enquêteur principal se refusera à signer, annoncera brièvement une mort par hypothermie affectée d'une phase probable de «deshabillement paradoxal» ...

 

Ce n'est que 2 mois plus tard, à quelques 80 mètres en contrebas du pin, sous 4 mètres de neige et dans la ravine d'un ruisseau que les quatre autres randonneurs seront enfin retrouvés, les constatations subséquentes mettant alors à mal le rapport précédent des autorités russes ...

Car, à l'exception d'un coup au crâne, aucune atteinte externe n'est remarquée malgré cependant que la violence des blessures infligées ait pu être comparée à celle provoquée par un accident de voiture : os broyés, cages thoraciques enfoncées, perforation cardiaque, éraflures, yeux manquants et même une langue absente. Il semblerait également que les victimes se soient entre-arrachées leurs vêtements afin de se réchauffer. Bizarrement, le poignet de Thibeaux – Brignolles comporte deux montres ( heure 20h15 ) et les cadavres ont les bras « ballants » ...

Il est d'ailleurs étrange que les randonneurs les plus gravement abîmés soient aussi les plus éloignés du bivouac et que l'instinct de survie, comme le déploiement des membres supérieurs à l'occasion d'une chute, ne semble pas avoir fonctionné …

 

L'enquête sera rapidement close et concluera que la mort a eu pour cause « une force irrésistible inconnue » … Ces documents seront classés « confidentiels », la zone déclarée interdite d'accès et les randonneurs inhumés dans des cercueils hermétiques en zinc !

 

Plusieurs conjectures, plus ou moins improbables, vont alors inexorablement s’échafauder …

 

L'une d'entre elles évoque une attaque éclair de bandits ou de prisonniers évadés d'un goulag mais le campement ne révèle pas le moindre indice d'une lutte quelconque et, de surcroît, il n'existe aucune autre trace dans la neige que celles des alpinistes défunts. La tribu nomade « Mansi » a aussi été suspectée mais celle-ci, pacifiste, se trouvait en cette période à plus de 100 kilomètres à l'est de cet endroit, profane selon leurs croyances et leurs rites.

 

L'hypothèse d'une avalanche est également mise à mal de par la faible pente du versant ( moins de 23% ) et infirmée par les données géophysiques et l'absence de coulée de neige … De plus, la tente était encore solidement arrimée lors de l'arrivée des secours.

 

La thèse militaire sur des tirs d'essai tombe également à l'eau en ce qu'aucune trace d'explosion ou de débris quelconque n'a été observée sur les lieux. De plus, les cosmodromes de Baïkonour et de Plesetsk étaient à cette époque soit inactif, soit inopérationnel.

Quant à la radioactivité relevée sur le site, elle se pourrait tout bonnement de provenir d'un incident nucléaire survenu dans les parages sur la centrale de Sverdlosk en 1958 et des lampes au thorium usitées alors et par les randonneurs et par les secouristes intervenants.

 

La thèse cryptozoologiste du Yéti, dénommé « Almasty » ou « Kaptar » en ces contrées sauvages, est tout aussi fragile et le célèbre cliché, agrémenté des notes de certains randonneurs, largement douteux et critiquable. De plus, il ne faut pas oublier l'absence totale de trace de bagarre et la nature des blessures essentiellement internes …

 

D'autres suppositions ont également été émises, sur fond de conflits amoureux, de bêtes sauvages affamées, de légende de la « Dame d'Or » ( et caetera et caetera ) sans qu'aucune ne soit réellement persuasive et probante …

 

La seule observation concomitante a peut-être été réalisée par des villageois des alentours ou d'autres randonneurs évoluant sur des massifs périphériques. Tous paraissent plus ou moins unanimes cette nuit-là sur la présence d'orbes orange dans le ciel, sensiblement à l'aplomb du campement sinistré.

Cette lumière intense et diffuse pouvant expliquer les quelques lacérations horizontales de la tente, à l'instar des archères d'un poste de guet pour des randonneurs « retranchés » voire « assiégés » en un premier temps … Mais elle persiste à être loufoque et fantaisiste ...

 

« Homo homini lupus est » … En d'autres termes, le meilleur ennemi de l'homme reste assurément l'homme.

En effet, quelques blessures infligées se peuvent d'avoir été provoquées par une arme blanche …

De plus, il est un randonneur qui détonne au sein de l'équipée russe, en l'occurrence Zolotarev, un individu bien plus âgé que ses acolytes et conséquemment plus susceptible de s'être « fabriqué » des ennemis potentiels au sein de l'ex-URSS de par notamment son passé militaire l'ayant emmené jadis à accomplir certaines missions occultes.

Un autre scénario verrait ainsi le jour sur fond d'attaque héliportée, de lance-flammes, de gaz paralysants, de captures, de savants sévices corporels et de corps jetés depuis ces autogires vengeurs, huit dépouilles représentant malheureusement les dommages collatéraux d'une basse besogne politique ...

 

Mais l'hypothermie reste quand même une explication plus que plausible car elle se peut de créer chez leurs sujets des états sévères de désorientation et d'hébétude pouvant les pousser à agir comme sous l'emprise de drogues puissantes altérant alors leurs comportements de manière désordonnée, voire agressive et anarchique. Le «déshabillage paradoxal» en fait partie ainsi que «l'enfouissement terminal», à l'instar d'ailleurs des bêtes entrant dans une période d'hibernation.

 

Quoiqu'il en soit, le mystère demeurera d'autant plus qu'il n'y a eu aucun survivant pour pouvoir témoigner vraiment de cette mésaventure ...

Le mystère du col Dyatlov
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