Une sole normande à Martigues
Après avoir du renoncer à une incursion cinématographique dans l'univers du légendaire Fernandel via le village de Brescello et la petite Madone de Borghetto en terre italienne d'Emilie-Romagne, nous ne songions pas en Venise provençale renouer avec ce géant du rire et faire ainsi coup double d'avec un autre monument de l'humour français, Monsieur André Raimbourg alias Bourvil …
Car c'est à Martigues en 1963 qu'a été en partie réalisé le film « la cuisine au beurre » dans lequel Fernandel, restaurateur marseillais considéré comme mort lors de la 2ème guerre mondiale, ressurgit du passé afin de reconquérir, et son restaurant rebaptisé « la sole normande », et sa femme Christiane, tous deux « appartenant » dorénavant à Bourvil, un cuisinier normand ayant transformé l'ancienne gargote en un établissement de renommée nationale.
Muni d'un indice précieux, à savoir un haut de façade en forme dite du «chapeau de Gendarme», nous avons arpenté Martigues jusqu'à débusquer la fameuse « sole normande » dans le quartier de l'île vers le quai de la Poterne où n'existe par-ailleurs aucune trace d'une quelconque commémoration de cet événement pelliculaire.
Et, pour fêter dignement ce restaurant retrouvé, quoi de mieux que deux restaurants martégaux où dans l'un, nous avons pu sympathiser avec un serveur Corse nous ayant offert en la circonstance un petit breuvage plus vert qu'une saignée profonde de chlorophylle dans l'écorce d'un fût de Séquoia.
On a ainsi évité les foudres de Princesse, atterrée à l'idée sacrilège de manger sur Martigues dans un fast-food dont, par respect pour la municipalité et ses résidents, nous tairons cérémonieusement le nom …