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Espace de désinvolture où le rêve se doit de guider vos pas dans les sentes de la pensée vagabonde

Un 20 juin

25 Septembre 2015 , Rédigé par Scribouillard Publié dans #Divers

Un 20 juin

Ce jour papal de la Saint-Silvère et du traité d'Anagni est aussi celui où Attila fut vaincu aux champs Catalauniques, où un engagement fut pris dans une salle du Jeu de paume et où un certain Offenbach naquit alors qu'un peu plus tard, un Morse s'y vit enfin breveté pour l'une de ses inventions.

Mais tout ceci n'est qu'anecdotes et bagatelles, subjectivement retenues dans les méandres des livres d'histoire qui s'efforcent de donner une direction logique à la grande histoire du monde.

Car, dans la mémoire collective et dans les esprits de tous les peuples de notre galaxie ballonnée, ce 20 juin fut avant tout et restera le jour où l'équipe de football de Campan, club modeste d'une petite vallée pastorale et agreste, terrassa le colosse toulousain de Saint-Alban.

Déjouant les pronostics les plus fous, cette victoire foudroyante zébra le ciel footballistique d'une manière explosive et inattendue, désemparant et les parieurs et les commentateurs sportifs plus souvent habitués au calme plat que se peuvent de procurer l'argent et les connivences.

Mais les enfants n'ont que faire du pognon et des arrangements entre amis bien placés de la footballosphére …

Entraînés durement et inlassablement par les spartiates Baptiste, Tony et K.Maro jusque très tard dans la nuit, sous les lueurs blafardes des projecteurs du stade campanois, la sueur répandue sur les fronts et les tibias endoloris a fini par payer.

Ce 20 juin, nos joueurs n'étaient pas seulement venus se battre, ils étaient là pour gagner.

Dès le coup d'envoi, drapés de leur armure verte, la machine infernale était lancée… Face à cette équipe puissante, infatigable et rigoureuse, les joueurs saint-albanais faisaient presque peine à s'évertuer de résister. Mais la pitié n'était pas au programme campanois, ni au menu, ni sur la carte …

Jusqu'à ce coup de fusil en pleine lucarne, imparable et létal, qui acheva un ennemi déjà agenouillé et résigné.

Depuis, en Haute-Garonne, quand l'orage gronde au-dessus des maisons, les gens à la fenêtre se surprennent parfois à dire ( à prononcer évidemment avec l'accent du païs ) : « Nom de dieu, ça pète comme un tir de Campan !!! ».

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