LE MYSTERIEUX DOCTEUR CORNELIUS
Un générique à la fois cocasse et effrayant composé de paroles sordides chantées faussement sur un fond décalé de rimes improbables et sur une musique lancinante évoquant quelques comptines enfantines : «Alambic, bic, bic, bic, bic, bic – Biologique, gique, gique, gique, gique, gique – Satanique, nique, nique, nique, nique, nique – Fanatique, tique, tique, tique, tique, tique – Détraque ! Attaque ! Arnaque ! Massacre ! »
Cela ne vous rappelle-t-il rien …
Continuons … Fritz et Cornélius Kramm, deux frères originaux à la fois fous et fusionnels, le premier étant un inique logisticien chargé d'accomplir les noirs et immoraux desseins scientifiques du second, à savoir la conception d'un monstre de chair docile et servile qui leur permettrait alors de devenir les maîtres d'un monde peuplé par les créatures fantasques de Sieur Cornélius ...
Tout ceci à partir d'une République bananière d'Amérique du Sud, Xampana, état dans lequel les machiavéliques frères vont s'employer à susciter et à habilement orchestrer certaines tensions entre les deux familles dominantes et concurrentielles du pays, celles des Jorgell et des Dorgan, notamment en intervertissant par une prodigieuse intervention chirurgicale les visages et les identités des fils aux personnalités antagonistes …
Toujours rien … Rappelez-vous alors de l'organe d'asservissement de ces deux frères, la fameuse « Main Rouge », confrérie fanatique constituée d'êtres cagoulés intentant des procès sommaires et arbitraires à tout individu manifestant la moindre velléité d'opposition aux plans du clan Kramm…
Pour celles et ceux qui n'auraient toujours pas deviné et comme le titre l'indiquait, il s'agissait du « Mystérieux Docteur Cornélius », série franco-italo-portugaise de 6 épisodes inspirée d'une oeuvre de Gustave le Rouge et diffusée sur Antenne 2 en 1984, époque où le service public savait faire preuve d'imagination et d'audace et où il ne ressemblait alors en rien à une déchetterie de l'esprit lamentablement administrée de nos tristes jours par les vassaux de la médiocrité et de la vacuité se satisfaisant amplement de leurs privilèges, de leurs salaires et de l'épandage de la fiente à l'échelon hexagonal. Je sais, je radote ...